4 juin 2011

Les ombres ont des nuages


Transférée dans le froid recroquevillée dans ton cou. Minuscule. Impérieuse résistance au calme tu t’approches le regard fuyant. Oubliée. J’ai dormi 4 heures de notre désert tunisien tes yeux bruyants ta bouche sèche. Refusée. Je sens cette bague perdue autour de mon doigt comme un membre fantôme.

Tu me prends en photo. J’aime quand tu me regardes comme ça tu me mélanges avec ton monde ce que tu vois de moi et que je ne sais pas. Quelque chose qui t’appartient le secret de ce qui n’a pas de mots. Je suis un des éléments que tu avales, silencieuse. Tu prends soin de toi et les peintures défaites, les carcasses rouillées t’ouvrent l’espace de la respiration. Profonde qui augmente l’espace. L’endroit où tu as pris naissance.
Je suis allongée dans la pénombre la ville de K. dans le gris foncé ensoleillé. Tu m'embrasses doucement dans le cou la ville de N. dans le bruit des vagues nocturnes. Tu m'ouvres la bouche avec ta langue les petits cailloux ramassés dans la poussière.Tes mains me caressent et tes genoux ronds.

J’ai massé la peau et je suis rentrée
Infiniment dedans

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